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10 décembre 2012 1 10 /12 /décembre /2012 12:49
En partenariat avec WikiLeaks, OWNI révèle l'existence d'un nouveau marché des interceptions massives, permettant d'écouter toutes les télécommunications à l'échelle d'une nation. Ses acteurs vendent leurs produits en Europe, aux États-Unis et à des dictatures.

WikiLeaks rend public aujourd’hui près de 1 100 documents internes, plaquettes commerciales et modes d’emploi des produits commercialisés par les industriels des systèmes de surveillance et d’interception des télécommunications.
Ces nouvelles fuites montrent un marché de la surveillance de masse représentant désormais cinq milliards de dollars, avec des technologies capables d’espionner la totalité des flux Internet et téléphoniques à l’échelle d’une nation. Les fleurons de ce marché s’appellent Nokia-Siemens, Qosmos, Nice, Verint, Hacking Team, Bluecoat ou Amesys. Les documents détaillant leurs capacités d’interception, contenant une multitude de détails technologiques, seront progressivement mis en ligne par WikiLeaks.
OWNI, partenaire de cette opération baptisée SpyFiles avec Privacy International et The Bureau of Investigative Journalism, deux ONG britanniques, ainsi que le Washington Post, The Hindu, L’Espresso, la chaîne allemande ARD, a tenté de visualiser cette industrie d’un genre nouveau, en créant une cartographie interactive sur un site dédié, SpyFiles.org. Et Andy Mueller-Maguhn, ancien porte-parole du Chaos Computer Club allemand (le plus influent des groupes de hackers au monde), également associé à cette enquête, y consacre un site, BuggedPlanet.info – traduisez “planète sur écoute”.

Marchand d’armes de surveillance

À ce jour, nous avons répertorié 124 de ces marchands d’armes de surveillance, utilisant des technologies d’interception, dont 32 aux États-Unis, 17 au Royaume-Uni, 15 en Allemagne, dix en Israël, huit en France et sept en Italie… À l’instar des marchands d’armes “traditionnels“, la majeure partie d’entre eux sont situés dans des pays riches, et démocratiques. 12 des 26 pays recensés font ainsi partie de l’Union européenne qui, au total, totalise 62 de ces entreprises.
87 vendent des outils, systèmes et logiciels de surveillance de l’Internet, 62 de surveillance du téléphone, 20 des SMS, 23 font de la reconnaissance vocale, et 14 de la géolocalisation GPS. Sept d’entre elles font également dans la “lutte informatique offensive“, et commercialisent donc des chevaux de Troie,rootkits et autres backdoors (portes dérobées) permettant de prendre le contrôle d’ordinateurs, à distance, et à l’insu de leurs utilisateurs. Ces systèmes espions ont ceci de particulier par rapport à ceux utilisés par les pirates informatiques qu’ils ne seraient pas repérés par la “majeure partie” des éditeurs d’antivirus et autres solutions de sécurité informatique.
Dans nos démocraties, la commercialisation, et l’utilisation, de ces systèmes de surveillance et d’interception des télécommunications est strictement encadrée. Mais rien n’interdit, en revanche, de les vendre à des pays moins regardants, même et y compris à des dictatures : bien que conçus à des fins d’espionnage, ils ne font pas partie de ces armes dont l’exportation est encadrée par les lois nationales, européennes ou internationales. Ce n’est donc peut-être pas moral, mais tout à fait légal, en l’état.
Et les marchands d’armes se font fort d’exploiter ce vide juridique, comme le reconnaissait récemment Jerry Lucas, l’organisateur d’ISS1, le salon international qui rassemble tous les deux ou trois mois les professionnels de l’interception des communications :
"Les systèmes de surveillance que nous exposons dans nos conférences sont disponibles dans le monde entier. Certains pays les utilisent-ils pour supprimer certaines déclarations politiques ? Oui, probablement. Mais ce n’est pas mon job de faire le tri entre les bons et les mauvais pays. Ce n’est pas notre métier, nous ne sommes pas des hommes politiques.
Notre business est de mettre en relation ceux qui veulent acheter ces technologies avec ceux qui les vendent. Vous pouvez bien vendre des voitures aux rebelles libyens, et ces voitures sont utilisées comme armes. General Motors et Nissan devraient-ils se demander comment leurs véhicules seront utilisés ? Pourquoi n’allez-vous pas également interroger les vendeurs de voiture ? C’est un marché ouvert. Vous ne pouvez pas enrayer la circulation de matériels de surveillance".

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28 août 2010 6 28 /08 /août /2010 22:15

...les enseignants menacés de licenciement

Par Smail DADI - L'Expression, 28 Août 2010

«Le ministère de l’Education veut instaurer un climat de peur au sein des établissements scolaires», selon le porte-parole du CLA, Idir Achour.

A quelques jours de la rentrée scolaire, le ministre de l’Education nationale, Boubekeur Benbouzid a, lors d’une sortie médiatique a adressé un message fort aux enseignants et adjoints de l’éducation.
Le ministre a, dans son message, averti les enseignants et les adjoints de l’éducation de licenciement en cas de trois absences consécutives. «Les enseignants qui s’absentent trois fois de suite seront licenciés», a-t-il affirmé, lors d’une réunion ayant regroupé les directeurs de l’éducation des wilayas  départements) de l’Est.
Plus ferme, M.Benbouzid a instruit les directeurs de l’éducation et walis (préfets)afin de veiller à l’application des lois. Ces derniers, précise M.Benbouzid, assumeront leur entière responsabilité lors des grèves dans les établissements scolaires. «Les directeurs de l’éducation et les walis assumeront leurs responsabilités lors des grèves», a-t-il déclaré avant de préciser «dorénavant, c’est au directeur de l’éducation et au wali de prendre en main les problèmes qui surgiront au niveau de leur wilaya».

En menaçant de licenciement les enseignants, le ministre de l’Education nationale veut, en filigrane, mettre fin aux grèves récurrentes au sein de son secteur. Une telle déclaration risque de basculer, une fois de plus, le secteur dans la tourmente.
En effet, ces décisions n’ont pas laissé indifférents les syndicats autonomes de l’éducation. Ces décisions ont été balayées d’un revers de la main par les deux syndicats, à savoir le Conseil des lycées d’Algérie (CLA), et le Conseil national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Cnapest). D’emblée, le Cnapest a dénoncé cette instruction qu’il considère comme une forme déguisée d’interdire les grèves dans les établissements scolaires.
«La décision de licenciement après trois absences consécutives est une manière d’interdire les grèves dans les établissements scolaires», a riposté, hier, Messaoud Boudiba, porte-parole du Cnapest. « Au lieu de régler les problèmes socioprofessionnels des enseignants, le ministre s’est lancé dans un faux problème en voulant en filigrane, interdire les grèves dans les établissements scolaires », a regretté M.Boudiba, avant d’ajouter que les absences sont punies par la loi, et ce n’est pas au ministre de l’Education de se substituer aux lois de la République.
«La loi est claire. Et le droit à la grève est garanti par la Constitution», précise-t-il.
Même son de cloche chez le porte-parole du CLA, Idir Achour, qui souligne que cette instruction tente de limiter les droits et les libertés syndicales. Il a précisé que « le ministère de l’Education à travers ces décisions veut instaurer un climat de peur dans les établissements scolaires » .

 

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30 juillet 2010 5 30 /07 /juillet /2010 19:59

 

Les participants à un séminaire sur le « Système international de défense et de promotion des droits humains », organisé par le Congrès mondial amazigh, CMA, en collaboration avec l’Association de femmes kabyles et l’association Kabylie solidarité, à Tizi Ouzou, ont été interpellés, hier, par la police.

Par H. Azzouzi - El Watan - 24 juillet 2010

Ces derniers ont opéré une descente niveau du lieu de déroulement de la rencontre, aux environs de 12h. Ils ont conduit tous les participants et les organisateurs vers le commissariat central de la ville. « Nous dénonçons ces agissements contre les activités du CMA. La police a empêché un séminaire sur les droits de l’homme, destiné aux cadres associatifs. Elle a saisi toute la documentation et tous les supports pédagogiques préparés pour les besoins des travaux de cette rencontre. Toutes les personnes interpellées, dont cinq filles et un Français, ont été soumises à un interrogatoire au niveau du commissariat central. C’est une confiscation des libertés individuelles qui sont, encore une fois, réprimées. Le CMA condamne ces interpellations. Les libertés publiques sont toujours bafouées. Nous allons saisir l’ONU pour dénoncer ces interpellations dont sont souvent l’objet des membres du CMA en Algérie. Il faut préciser que cette formation est organisée avec le soutien du Comité de coordination des peuples autochtones d’Afrique (IPACC), qui est une organisation de l’ONU », nous a déclaré Hocine Azem, vice-président du CMA.

De son côté, Kamira Naït Sid, membre de la même organisation non gouvernementale, estime que      « l’activité se déroulait dans un cadre légal. Nous avons envoyé une lettre aux autorités, les informant de l’organisation de cette rencontre. Je ne vois aucune raison pour laquelle la police nous a empêchés de tenir ce séminaire de formation sur les mécanismes des Nations unies et les droits de l’homme, destiné au profit des cadres associatifs amazighs », a-t-elle ajouté. Par ailleurs, notons que des juristes, des avocats et des économistes devaient donner des communications lors de ce séminaire. Les conférenciers étrangers n’ont pas obtenu le visa pour venir prendre part à cette rencontre, nous ont précisé les organisateurs. Ce n’est pas la première fois qu’une activité du CMA est empêchée par la police à Tizi Ouzou. En août 2009, le président et une dizaine de membres de cette organisation non gouvernementale, dont deux Marocains, avaient été interpellés, à l’issue d’une conférence. Ils ont été libérés après avoir passé plus de sept heures au commissariat central de la ville.

 

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12 juillet 2010 1 12 /07 /juillet /2010 17:11



La journaliste Octavia Nasr, congédiée de CNN à... (Photo AFP)

La journaliste Octavia Nasr, congédiée de CNN à cause d'une phrase publiée sur Twitter. Photo AFP

 

Richard Hétu, collaboration spéciale
La Presse - Canada

(New York) Quoi de plus inoffensif qu'un gazouillis, n'est-ce pas? Cela dépend vraiment des circonstances, comme vient de le constater la journaliste Octavia Nasr, dont la carrière à la chaîne d'information CNN a pris fin après l'envoi d'un gazouillis - message de 140 caractères ou moins - sur le site de socialisation Twitter.

«Triste d'avoir appris la mort de Sayyed Mohammad Hussein Fadlallah... Un des grands hommes du Hezbollah que je respectais beaucoup», a écrit Nasr, Américaine d'origine libanaise, au sujet de cette personnalité éminente de l'islam chiite, inscrite à tort ou à raison par les États-Unis sur leur liste de «terroristes internationaux».

 

La réaction à ce gazouillis a été «immédiate, extrême et constitue une bonne leçon sur les raisons pour lesquelles 140 caractères ne doivent pas être utilisés sur des questions controversées ou sensibles, particulièrement celles sur le Moyen-Orient», a plus tard écrit la journaliste dans un texte publié sur son blogue, où elle tentait de sauver son poste à CNN. Elle a notamment fait valoir qu'elle appréciait chez l'ayatollah Fadlallah «sa position singulière et pionnière au sein des religieux chiites sur les droits de la femme».

 

«Cela ne signifie pas que je le respectais pour toute autre chose qu'il ait faite ou dite», a-t-elle précisé.

 

Peine perdue. Trois jours après la publication du gazouillis, CNN a licencié Octavia Nasr, présente sur la chaîne depuis 1990, estimant que «sa crédibilité en tant que journaliste spécialiste du Moyen-Orient a été compromise».

 

Son départ a suscité un malaise chez plusieurs journalistes américains, d'autant plus qu'il intervenait peu après ceux de deux autres confrères accusés d'avoir formulé des opinions inacceptables sur un site de socialisation ou dans des échanges privés. Il y a un mois, Helen Thomas, doyenne des correspondants de la Maison-Blanche, a décidé de prendre sa retraite après la diffusion sur YouTube d'une entrevue controversée dans laquelle elle a déclaré que les Juifs d'Israël devaient «foutre le camp de Palestine» et rentrer «en Pologne, en Allemagne, en Amérique et n'importe où ailleurs».

 

Deux semaines plus tard, le blogueur David Weigel du Washington Post a offert sa démission après la publication de messages privés concernant certaines personnalités conservatrices, dont Matt Drudge, fondateur du site Drudge Report, et l'animateur radiophonique Rush Limbaugh. Il a notamment écrit que Matt Drudge devrait s'immoler par le feu. Sa démission a été acceptée par ses patrons.

 

«En tant que journaliste qui utilise Twitter, je dois dire que cette tendance aux carrières qui prennent fin sur un microbillet est très troublante», a écrit David Carr du New York Times dans un gazouillis publié peu après le licenciement d'Octavia Nasr.

 

Comme d'autres journaux américains, le Times a adopté une politique sur ce que peuvent publier ses journalistes sur des médias sociaux comme Twitter et Facebook, ou sur leurs blogues personnels. «Faites attention de ne rien écrire (...) que vous ne pourriez écrire dans le Times - par exemple, ne signez pas d'éditoriaux si vous travaillez dans la section des nouvelles. Tout ce que vous publiez en ligne pourrait être disséminé publiquement, et peut être dénaturé par ceux qui veulent nuire au Times ou à vous-mêmes», a écrit un responsable du Times dans une note envoyée aux journalistes du quotidien à l'automne 2008.

 

Peu de journalistes américains ont défendu les opinions de Nasr, Weigel et Thomas. Mais plusieurs d'entre eux ont déploré la facilité avec laquelle les employeurs de leurs confrères ont cédé aux critiques, surtout dans les cas de Nasr et Weigel, des journalistes dans la force de l'âge dont le professionnalisme est reconnu. Glenn Greenwald, blogueur au site progressiste Salon.com, a notamment vu dans la «capitulation» de CNN une illustration d'une politique de deux poids, deux mesures répandue dans les médias américains.

 

«La chaîne, qui emploie depuis 15 ans comme principal chef d'antenne Wolf Blitzer, ancien responsable de l'AIPAC (lobby pro-Israël aux États-Unis), justifie sa décision en affirmant que la "crédibilité" de Nasr a été "compromise". On trouve dans cet épisode plusieurs leçons sur l'"objectivité" des médias et la façon dont est circonscrit l'éventail des opinions permises», a écrit Greenwald sur son blogue.

 

Suivant la même logique, David Weigel aurait peut-être survécu à ses messages privés s'il s'était moqué de personnalités progressistes comme le documentariste Michael Moore ou l'animateur de télévision Bill Maher, les lobbys de gauche rugissant beaucoup moins fort que ceux de droite aux États-Unis.

 

 

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30 avril 2010 5 30 /04 /avril /2010 17:04

 

 


Par Afrik.com

Après avoir purgé l’intégralité de sa peine, le journaliste et opposant tunisien Taoufik Ben Brik est sorti mardi de la prison de Siliana, située à 130 km au sud-ouest de Tunis. Il avait été condamné à six mois de prison ferme en octobre dernier pour faits de « violence, outrage public aux bonnes mœurs et dégradation volontaires des biens d’autrui », à la suite d’une plainte déposée par une automobiliste. Des faits qu’il a toujours niés, se disant victime d’une « machination ». Une vision partagée par Jean-François Julliard, le secrétaire général de Reporters sans frontières qui a rappelé dans un communiqué, « que ces six mois de détention étaient six mois de trop, tant il est évident que Taoufik a été victime d’une affaire montée de toutes pièces, payant ainsi le prix de sa liberté de pensée ». De leur côté, les autorités tunisiennes soutiennent que cette arrestation ne relève pas d’une motivation politique.

« J’ai une âme plus tannée qu’une crosse de fusil »

Réputé pour ces prises de position à l’encontre du pouvoir tunisien et du président Zine el-Abidine Ben Ali, ce passage en prison n’aura pas calmé les ardeurs de Taoufik Ben Brik. A sa sortie, il a affirmé lors d’un entretien téléphonique avec RFI qu’il se sentait « plus que jamais déterminé ». « Ben Ali voulait carrément me casser l’échine. D’ailleurs il n’a que ça : la prison, les flics, pour casser l’échine de tous les opposants tunisiens. Et moi je lui dis que je sors avec plus de poils. Lui, il a la prison, et moi, le calame (le stylo) », s’insurge-t-il. Pour lui, pas question de renoncer à dénoncer les pratiques du régime : « j’ai une âme plus tannée qu’une crosse de fusil. Et il m’a cassé le bras, il a terrorisé ma famille, mais je lui dis que je ne partirai pas, monsieur le Président. Pour ça, il faut qu’il m’envoie une bombe H. »

Taoufik Ben Brik a l’intention de se rendre le 3 mars prochain à la Journée mondiale de la liberté de la presse en France, l’un des seuls pays à l’avoir soutenu. Le ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, qui avait pris position pour le journaliste, s’est dit soulagé par l’annonce de sa remise en liberté. « Je me réjouis de l’issue d’une affaire que nous avons suivie de près au cours des derniers mois », a-t-il déclaré dans un communiqué, précisant avoir évoqué le cas du journaliste avec son homologue tunisien, Kamel Morjane, à l’occasion d’une conférence à Tunis le 16 avril. L’arrestation de Ben Brik avait suscité des tensions entre Tunis et Paris. Le Quai d’Orsay avait contesté cette décision, s’attirant les foudres du palais de Carthage, qui avait menacé de demander des comptes à la France pour la colonisation.

Journalistes tunisiens : attention espèce menacée

Si Taoufik Ben Brik semble être tiré d’affaire, ce n’est pas le cas de Fahem Boukadous, hospitalisé dans un état grave suite à une crise d’asthme, et dont le procès en appel devait reprendre lundi. Ce journaliste de 40 ans encourt quatre ans de prison pour « association de malfaiteurs » et « diffusion d’information de nature à perturber l’ordre public ». Sa faute ? Avoir été l’un des seuls journalistes à rendre compte des émeutes sociales à Gafsa, dans le sud de la Tunisie.

Journaliste lui aussi, Zouhair Makhlouf a réalisé à l’automne dernier un reportage qui dénonce la pollution et la dégradation de l’environnement de la ville de Nabeul, située à une trentaine de kilomètres de Tunis. Suite à une plainte déposé par un artisan de la ville qui lui reprochait « d’avoir sciemment porté atteinte à son droit à l’image », il a été condamné à trois mois de prison ferme, 200 dinars (104 euros) d’amende et 6 000 dinars (3114 euros) de dommages et intérêts pour avoir « nui à un tiers au moyen d’un réseau public de télécommunication ». Depuis sa sortie de prison, il fait l’objet de représailles. Samedi, alors qu’il était invité à un dîner en présence de Me Christian Charrière-Bournazel, ex-bâtonnier de Paris, il a été emmené de au commissariat. Il a été libéré sept heures plus tard présentant de nombreuses blessures au visage et le nez cassé.

En Tunisie, les journalistes ne bénéficient pas d’une grande marge de manœuvre. Selon le classement 2009 de la liberté de la presse effectué par RSF, la Tunisie se situe à la 154ème place derrière l’Egypte (143), l’Algérie (141) et le Maroc (127).

 


Lire aussi :

- Liberté d’expression en Tunisie : la série noire continue

 

 


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5 avril 2010 1 05 /04 /avril /2010 23:09

 

 

 

 

 

 

Le militant amazigh des droits de l'homme Boubaker Lyadib sera libéré ce soir après avoir passé 2 mois et 9 jours en prison.

 


 

Le tribunal de deuxième instance de Aguelmim (au sud marocain) a réduit la peine du militant amazigh et le blogueur Boubaker Lyadib de 6 mois à 2 mois de prison ferme et un amende de 500 dirham.

Le militant amazigh des droits de l'homme Boubaker Lyadib sera libéré ce soir après avoir passé 2 mois et 9 jours en prison.

mais malgré cela, le deuxieme militant amazigh et blogueur Abdellah Boukfou reste en prison, après avoir été condamné a 8 mois de prison ferme !!


سيتم الإفراج عن المدون بوبكر اليديب هذا المساء بعد أن قامت محمكمة
الاسثئناف بتخفيض الحكم الصادر في حقه إلى شهرين من السجن النافذ  .
وبذلك يكون المدون بوبكر اليديب قد قضى شهرين و 9 أيام بالسجن بسبب تدويناته حول أحداث تغجيجت  .
وكانت محكمة كلميم الإبتدائية قضت في حق المدون بوبكر يديب بالسجن 6 أشهر نافذة مع تسديد غرامة 500 درهم بعدما وجهت له الشرطة اتهامات مفبركة لاعلاقة لها بسبب اعتقاله الحقيقي والمتمثل في نشر معلومات تفضح تجاوزات السلطات المحلية في قمع احتجاجات اجتماعية بمنطقة تغجيجت، حيث وجهت له تهم أخرى مقل إلحاق ضرر بأملاك الدولة” و”الإساءة إلى موظف في الدولة” و”المشاركة في تظاهرة غير شرعية”، بعدما تم توقيفه يوم 26 يناير 2010 بعد مذكرة بحث صدرت في حقه  .
هنيئا للزميل بوبكر اليديب ولجميع المدونين
والعقبى للزميل عبد الله بوكفو مسير الانترنت المحكوم بثمانية أشهر سجنا نافذا

 

 

 

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12 mars 2010 5 12 /03 /mars /2010 18:56


La Fédération internationale des journalistes (FIJ) a fait part aujourd’hui de son indignation concernant  l’attitude du directeur général de l’Entreprise Nationale de la Radiodiffusion Sonore pour avoir  porté plainte contre sept journalistes grévistes  de la chaine radio de la capitale Alger, El Bahdja au motif d’«occupation illégale d'un lieu public et empêchement du fonctionnement du service publique ».

« La raison invoquée  pour motiver la plainte contre nos confrères n’a aucun fondement, » a déclaré Aidan White, Secrétaire général de la FIJ. « La chaîne El Bahdja continue à diffuser normalement des programmes que nos collègues en grève ont eux même contribué à préparer il y a quelques jours».

La FIJ fustige le mutisme inexpliqué de la tutelle, représentée par le Ministère de la Communication,  face à une injustice qui préoccupe les journalistes en Algérie ainsi que les animateurs de la sphère syndicale, nombreux à manifester leur solidarité.

Selon la presse locale, les grévistes ont décidé d’organiser le samedi 13 mars 2010 un rassemblement devant le siège de leur radio. Un appel a été lancé pour une large mobilisation. La FIJ soutient cette action qui représente un sursaut pour la dignité, une contestation d’une situation de non droit condamnant  des journalistes, reconnus comme  que tels par leur travail condamnés à rester des eternels cachetiers et réduits pratiquement à la clandestinité.

La FIJ a déjà interpellé les hautes autorités du pays contre toutes représailles qu’exercerait  l’administration de l’ENRS a l’encontre des journalistes grévistes et déplore la décision du  directeur général de l’ENRS, M.Toufik Kheladi. Pourtant au deuxième jour de la grève, ce dernier avait déclaré au journal El Khabar que « 900 cachetiers exercent dans une situation non-conforme à la réglementation en vigueur », ajoutant qu’il « envisage leur régularisation ».

La Fédération internationale des journalistes dénonce la duplicité de ce discours.  

« Un discours qui ne profite ni à la profession ni au journaliste,  seul garant de l’essor de l’entreprise médiatique et de son épanouissement », a déclaré Nadir Benseba, coordinateur chargé des programmes au centre d’Alger de la Fédération internationale des journalistes.

La FIJ, dans le soucis d’un règlement adéquat et définitif de cette crise, continue de plaider pour une ouverture des médias publics en Algérie en vue d’asseoir une meilleure gestion et appelle les plus hautes autorités du pays à accéder à la demande légitime des journalistes à travailler dans des conditions décentes.

Pour plus d’informations, merci de contacter le Centre d’Alger de la Fédération internationale des journaliste au : + 213 21 67 36 61 / + 213 662 02 15 57


La FIJ représente plus de 600 000 journalistes dans plus de 125

 

 

 

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8 mars 2010 1 08 /03 /mars /2010 18:12

Une femme Iranienne révolutionnaire a risqué sa vie
Elle est condamné à être exécutée pour hérésie...























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10 février 2010 3 10 /02 /février /2010 19:03
Par Marie Kostrz Rue89 | 10/02/2010

Après avoir appelé au boycott de produits israéliens élaborés dans les territoires occupés, une association pro-palestinienne est convoquée par la police judiciaire d'Orléans le 10 février. Boycotter est-il un acte illégal ?
 

Des ballons pendant un match de basket entre Tel Aviv et Barcelone à Barcelone en février 2009 (Gustau Nacarino/Reuters)

Basile Safadi, président de l'association Palestine 45, n'en revient pas. En organisant une semaine d'exposition sur la Palestine à la Maison des associations d'Orléans, en décembre dernier, il ne s'attendait pas à finir au commissariat.

Il est en effet convoqué le 10 février à la police judiciaire de la ville. Objet de l'audition : un panneau que Palestine 45 a exposé durant la semaine d'exposition. Sur celui-ci, l'association appelait au boycott de fruits en provenance d'Israël produits dans les territoires occupés.

Le président de Palestine 45 assure pourtant que l'association a fait preuve de bienveillance :

« Le premier jour, des personnes nous ont demandé de retirer ce panneau qui les dérangeait. Nous nous sommes exécutés sur le champ. Mais le samedi suivant, des bénévoles qui n'étaient pas au courant de cet échange ont ressorti le panneau. Le Crif a alors demandé ma convocation au commissariat. »

La mairie, de son côté, précise qu'elle avait demandé dès le premier jour de l'exposition le retrait du panneau. Un employé précise :

« Le maire a reçu un courrier du Crif. Il lui a ensuite répondu, précisant qu'il avait avait fait le nécessaire pour que le panneau soit retiré et qu'il regrettait ce qui s'était produit. »

Les appels au boycott d'Israël sont pourtant nombreux et fréquents. Lors de la « guerre des 33 jours » en 2006 ou pendant l'offensive Plomb durci à Gaza l'an passé, de nombreux emails circulaient sur la Toile, encourageant le boycott de certaines marques finançant l'État d'Israël.

 

Le boycott, un acte puni par la loi française et la CEDH

Pour le Conseil représentatif des juifs de France (Crif), cette action est interdite par la loi. Il a donc envoyé une lettre au Garde des sceaux afin de lui faire part de son mécontentement. Le ministère de la Justice s'est montré très réceptif à sa demande, comme l'explique son porte-parole, Guillaume Didier :

« Nous avons la volonté d'être ferme contre les appels à la discrimination, il est normal que l'association soit convoquée au commissariat. »

Car pour l'État français, le boycott engendre bien une discrimination, acte puni par la loi. Selon l'article 225-1 du code pénal :

« [La discrimination] commise à l'égard d'une personne physique ou morale, est punie de trois ans d'emprisonnement et de 45 000 euros d'amende lorsqu'elle consiste à entraver l'exercice normal d'une activité économique quelconque. »

Mais l'interdiction ne s'arrête pas là, et Guillaume Didier le précise que l'appel au boycott est également sanctionné par l'article 4, alinéa 8 de la loi du 25 juillet 1981.

C'est au nom de cet article de loi que l'ancien maire de Seclin (Nord), Jean-Claude Willem, avait été condamné en 2009 pour avoir appelé au boycott des jus de fruits israéliens dans les cantines de la ville. Condamné par la Cour de cassation, il avait ensuite fait appel à la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH). L'organe communautaire avait confirmé le verdict français, condamnant l'homme politique à une amende de 1 000 euros pour provocation à la discrimination nationale, raciale et religieuse.

Le porte-parole du ministère de la Justice assure que plusieurs enquêtes sont actuellement en cours en France pour le même motif :

« Il y en a à Bordeaux, Mulhouse, Paris et Pontoise. Je ne sais pas qui elles concernent exactement, mais la loi est claire : ni les personnes, ni les associations, ni les élus n'ont le droit de boycotter ou d'encourager cet acte. »

La convocation de Basile Safadi le désole. Pour lui, appeler au boycott est un moyen d'attirer l'attention sur les conditions de vie dramatiques dans lesquelles vivent les Palestiniens :

« Nous ne souhaitons que le dialogue. C'est mon devoir en tant que citoyen français de dénoncer les agissements de l'État d'Israël en Palestine. Si l'État veut nous empêcher de nous exprimer, c'est très grave. »

Pour le porte-parole du ministère de la Justice, l'argument n'est pas recevable :

« Les gens peuvent tout à fait critiquer la politique de l'État israélien. Mais il faut bien établir une distinction entre l'expression d'un point de vue et l'appel un acte de discrimination. »

 

La loi contre le boycott n'est pas la seule à ne pas être respectée

Palestine 45 a appelé à un rassemblement devant le commissariat de police, ce mercredi à 14h30. Les syndicats sont également invités à se joindre à la manifestation. En attendant son audition, Basile Safadi tient à rappeler que d'autres textes ne sont pas respectés :

« Comme le souligne Gilles Devers, avocat au barreau de Lyon, des textes internationaux interdisent l'exploitation économique de la Cisjordanie. »

En effet, l'avocat lyonnais précise que la convention de La Haye de 1907 et la 4e convention de Genève de 1949 ont donné le statut juridique de territoire occupé à la Cisjordanie. D'après ces textes, l'exploitation économique des terres d'un pays occupé est définie comme illégale. Gilles Devers ajoute :

« En 1998, l'exploitation économique d'un pays occupé a été définie comme crime de guerre par le statut de la Cour internationale de justice. Alors que des plaintes ont été déposées contre des associations pour appel au boycott, de nombreuses actions vont être engagées dans les deux prochains mois contre les entreprises israéliennes qui ne respectent pas ces lois internationales. »

Photo : des ballons pendant un match de basket entre Tel Aviv et Barcelone, à Barcelone, en février 2009 (Gustau Nacarino/Reuters)



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10 février 2010 3 10 /02 /février /2010 10:37
José Chidlovsky à Blagnac le 5 octobre avant d’être entendu

 

Le réalisateur d'un documentaire sur les sans-papiers, José Chidlovsky, est ressorti « libre » après avoir été entendu lundi 5 octobre par la police des frontières à Toulouse. Il sera éventuellement convoqué par la justice pour avoir hébergé l'une des protagonistes de son film.

José Chidlovsky avait été convoqué pour avoir hébergé à son domicile une jeune fille d'origine algérienne participant au tournage de son film, "Journal de sans-papiers", qui traite des conditions de vie de sans-papiers et témoigne de leur quotidien via des caméras qui leur sont confiées.
Privée de papiers après que sa mère s'est vue retirer sa pièce d'identité, la jeune fille a déposé en avril, à l'anniversaire de ses 18 ans, une demande de titre de séjour à la préfecture de Haute-Garonne. Elle a ensuite reçu de la préfecture une obligation de quitter le territoire français et vit depuis dans la clandestinité.
José Chidlovsky, qui encourt 5 ans de prison et 30.000 euros d'amende, a reçu l'appui d'une quinzaine de producteurs, dont Félicie Roblin, Paul Rozenberg, Yves Jeuland, Robert Guédiguian, et d’associations comme RESF 31 ou la Ligue des droits de l'Homme de Toulouse.

 

D’après AFP

Source : http://www.letorchonrouge.com/



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