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21 septembre 2012 5 21 /09 /septembre /2012 14:46
Chahira Abou Ardeini a perdu sept de ses proches à Sabra et Chatila, camps de réfugiés palestiniens tristement célèbres pour le massacre commis il y a 30 ans par des miliciens chrétiens alliés à Israël. Elle attend toujours que justice soit faite. "C’était une nuit sans lune. Ils ont illuminé le ciel avec des fusées éclairantes", se souvient cette femme de 53 ans, les yeux sombres cernés de rides profondes qui en disent long sur son chagrin. "Les miliciens ont fait irruption dans notre maison avec des mitraillettes, et ont achevé certains membres de ma famille au couteau. Ils ont tué ma cousine Amal, l’ont éventrée et ont retiré son bébé", dit-elle.
Entre 800 et 2 000 civils ont été massacrés, selon les estimations, dans ces camps de réfugiés palestiniens de Sabra et Chatila, à la périphérie de Beyrouth, en septembre 1982, lors de l’invasion israélienne du Liban. "Trente ans sont passés, mais je me souviens encore des moindres détails", ajoute cette femme brune, qui brode les robes palestiniennes traditionnelles au point de croix pour vivre. "Le plus jeune de mes fils avait juste deux semaines. Les miliciens étaient en compétition pour voir qui allait tuer le plus de gens".
Chaque année, des militants venus du monde entier se joignent aux survivants du massacre pour se recueillir sur la tombe collective des victimes du carnage. Mais justice n’a pas encore été faite. En Israël, une commission d’enquête a attribué en 1983 la "responsabilité personnelle" mais "indirecte" des massacres à Ariel Sharon, alors ministre de la Défense, et la responsabilité directe à Elie Hobeika, chef des renseignements des Forces libanaises (milice chrétienne). "Aucun tribunal, libanais ou international, n’a jamais inculpé personne pour le massacre. Tous les responsables sont restés impunis", déplore la survivante.
"Nous avons perdu espoir en la justice. Nous, les Palestiniens, sommes le maillon le plus faible dans le monde arabe. Nous n’avons pas d’État, et le massacre des nôtres n’importe à personne", affirme-t-elle. Chahira souligne également les conditions déplorables dans lesquelles vivent une grande partie des 280 000 réfugiés palestiniens du Liban, pour la plupart entassés dans des camps misérables et privés de beaucoup de leurs droits économiques et sociaux, selon l’agence de l’ONU pour l’aide aux réfugiés palestiniens.
"Mes proches ont été massacrés, mais nous, nous mourons à petit feu", dit cette femme qui vit toujours à Chatila. Samiha Abbas, une Libanaise mariée à un Palestinien de Sabra, a perdu pour sa part trois de ses enfants et quatre autres membres de sa famille dans le massacre. "Ma fille Zeinab avait 16 ans, mes fils Ali et Fahd 10 et 20 ans", dit-elle en sanglots, en serrant les photos de ses trois enfants. "Je demande à savoir qui les a tués, le chagrin m’a fait perdre la tête", ajoute-t-elle. Samiha vit à Sabra, le camp attenant à Chatila, où les câbles électriques pendent entre les maisons misérables.
"Je suis libanaise, mais tous les gouvernements libanais qui se sont succédé nous ont traités comme des criminels, nous ont marginalisés pour être sûrs que notre voix ne serait pas entendue", dit-elle. En juin 2001, 23 rescapés ont porté plainte pour crimes de guerre, crimes contre l’humanité et actes de génocide contre Ariel Sharon, devenu Premier ministre. La plainte est déposée en Belgique en vertu d’une loi accordant une "compétence universelle" aux tribunaux belges pour ce type de crimes. Mais la loi est abrogée en 2003 et la justice belge a abandonné les poursuites.
"Aucune justice, aucune pays, arabe ou occidental, n’est intéressé à obtenir justice pour nous les Palestiniens", déplore Mohamed Srour, qui a perdu cinq membres de sa famille dans le massacre. "Ils ont tué mon père et mes trois frères et soeurs, dont ma soeur Chadia, qui avait 18 mois", dit-il. "Ma mère a fait semblant d’être morte pour survivre, restant étendue à côté de sa petite fille sans vie". "L’État libanais devrait ouvrir le dossier du massacre, révéler qui en est responsable et rendre justice aux victimes", ajoute cet homme de 50 ans. "Mais je suis sûr qu’il ne le fera pas. Et nous, Palestiniens, nous saurons comment obtenir justice, nous le ferons un jour."

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11 juillet 2010 7 11 /07 /juillet /2010 19:25

 


ASKATASUNA 14 Bourgneuf Karrika 64100 Baiona/ 14 Rue Bourgneuf 64100 Bayonne

CINQ PRISONNIERS POLITIQUES BASQUES EN GREVE DE LA FAIM CONTRE L’ISOLEMENT DANS LES PRISONS FRANÇAISES



Par
ASKATASUNA -  14 Bourgneuf Karrika 64100 Baiona/ 14 Rue Bourgneuf 64100 Bayonne
Le prisonnier politique de Bilbo Arkaitz Agirregabiria, arrêté le 20 mai dernier à Bayonne est en grève de la faim contre l’isolement qui lui est imposé (il est séparé des autres prisonniers basques et à 1000 km de chez lui) depuis 29 jours aujourd’hui à la prison de Bourg-en-Bresse.

Mikel Karrera et Maite Aranalde, arrêtés le même jour et qui se trouvent dans la même situation, sont également entrés en grève de la faim, le premier le 27 juin dernier à la prison de Rennes-Vezin et la seconde depuis vendredi dernier 2 juillet à la prison de Poitiers-Vivonne.

Enfin, Joseba Fernandez Aspurz et Mattin Olzomendi, également incarcérés à Poitiers-Vivonne, sont entrés en grève de la faim en solidarité avec Maite et les autres prisonniers isolés samedi dernier 3 juillet.

Askatasuna exprime toute sa solidarité à ces prisonniers et à leurs proches et dénonce avec force toutes les mesures de rétorsion appliquées aux prisonniers basques parmi lesquelles l’isolement sous toutes ses formes. Il est inacceptable que des droits aussi essentiels que ceux de ne pas être isolé doivent faire l’objet de luttes aussi radicales. De même que l’ensemble du Collectif des Prisonniers Politiques Basques actuellement en lutte, nous exigeons la reconnaissance par l’Etat français de sa participation directe dans le conflit politique basque (prouvée chaque jour par ce genre de mesure) et le respect de tous les droits de tous les prisonniers politiques basques MAINTENANT.

Euskal Herria le 6 juillet 2010
http://www.askatu.org

Source : Bellaciao 

 


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16 mars 2010 2 16 /03 /mars /2010 14:35



Des leaders indigènes colombiens en tournée européenne lancent une "campagne contre l’extinction"


Par
Survival
 Plusieurs leaders indigènes de Colombie effectuent actuellement une tournée européenne dans le but de lancer une campagne internationale pour la protection d’au moins dix-huit peuples ‘menacés d’extinction’.

La campagne de l’"Onic", l’organisation indigène nationale de Colombie, vise à dénoncer les ‘violations massives des droits de l’homme’ dont sont victimes les Indiens dans leur pays. Ces violations sont principalement dues ‘au conflit armé interne que connait la Colombie, à l’absence de politiques sociales fondées sur la spécificité des sociétés indigènes et à l’imposition d’un modèle de développement dévastateur de leurs territoires’.

Juvenal Arrieta, délégué de la ONIC, interviendra à Paris, au Centre international de culture populaire (CICP), le 16 mars, tandis que deux autres délégués sont invités le même jour à Londres au siège d’Amnesty.

L’un des objectifs de cette campagne coordonnée par l’ONIC et d’autres organisations indigènes, est de ‘sensibiliser la société colombienne et la communauté internationale au grave risque d’extinction qui pèse sur les peuples indigènes… Parmi ces peuples, dix-huit comptent moins de 200 individus dont 10 moins de 100’.

L’ONIC ‘considère que la situation critique dans laquelle se trouvent les peuples indigènes de Colombie est sous la responsabilité de toute l’humanité. Lorsqu’un peuple disparaît, tout un monde disparait avec lui : une culture distincte, une vision particulière du monde, une langue unique, des connaissances ancestrales et des pratiques traditionnelles’.

Les Nukak, qui ont pour la plupart été expulsés de leur terre par la guerre civile colombienne, font partie de ces peuples en danger.


Agissons maintenant pour soutenir les Nukak !




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13 mars 2010 6 13 /03 /mars /2010 00:49
Traduit par El Viejo - Vendredi 12 mars 2010 17h31
Communiqué du Comité de défense du peuple nahua de la côte et de la montagne du Michoacán

AUX PEUPLES DU MEXIQUE ET DU MONDE

Jusqu'à présent les comuneros Javier Robles Martínez et Gerardo Vera Orcino, qui ont été enlevés le 23 février 2010 au centre d'Aquila Michoacán) par un groupe paramilitaire, n'ont toujours pas réapparu. Nousrappelons que ces deux comuneros participaient activement à la lutte de la
communauté indigène de Santa María Ostula pour la défense de ses territoires et de son autonomie ; en ce sens, nous déclarons que les compañeros ont été enlevés à cause de leur participation à la lutte
sociale de la communauté pour la récupération des terres qui se trouvent sur le site de Xalakayán.


Les faits signalés ci-dessus font partie d'une offensive paramilitaire orchestrée contre la communauté indigène de Santa María Ostula par de soi-disant petits propriétaires et des narcotrafiquants de La Placita (municipalité d'Aquila, Michoacán), certainement protégés par des
fonctionnaires de la municipalité d'Aquila et d'autres niveaux de ouvernement, car leur action impunie est quotidienne et se passe au grand jour : le 1er mars, trois comuneros ont été menacés et poursuivis par quatre individus fortement armés qui ont essayé de les enlever à El
Ranchito (Michoacán) ; ce fait s'ajoute à de nombreuses autres menaces armées qu'ont subies nos comuneros au cours des dernières semaines ; dans la majorité de ces actions était présent un tueur à gages connu de La Placita, qui répond au nom d'Artemio Chávez Huerta. Nous devons ajouter à ce qui précède le meurtre sauvage du professeur Diego Ramírez Domínguez, le 26 juillet 2008, et l'assassinat non élucidé de huit comuneros appartenant à Ostula et El Coire, d'août de l'an dernier à ce jour.

Par ailleurs, au cours des derniers jours, divers médias ont informé faussement que la communauté indigène de Santa María Ostula prétend couper des routes, brûler des stations-service et affronter par les armes les habitants de La Placita. À cet égard, nous voulons établir qu'il s'agit d'informations fausses qui cherchent à provoquer un bain de sang, ainsi que la désorganisation et la défaite de la communauté. Santa María Ostula et ses 22 délégations dépendent uniquement des accords établis par ses assemblées ; accords qui vont dans le sens de renforcer son gouvernement communal, sa police communautaire et sa garde communale sur toute l'étendue de son territoire. De même, lors de son assemblée générale du 2 mars, Ostula a décidé d'étendre l'exploitation collective des terres récupérées et de retirer de ses exigences la reconnaissance de Xayakalán de la part du gouvernement municipal d'Aquila, car nous, indigènes, nous observons que nous n'avons rien à attendre de ce gouvernement.

Aux peuples indigènes et aux peuples du monde entier, nous disons que face à la guerre déclenchée contre le peuple nahua de la côte du Michoacán, notre territoire demeure totalement protégé et notre unité et notre fermeté dans la lutte sont plus fortes que jamais
.

Nos exigences sont les suivantes :

Présentation en vie des comuneros Javier Martínez Robles et Gerardo VeraOrcino ; élucidation de l'assassinat du professeur Diego Ramírez Domínguez et châtiment des auteurs intellectuels et matériels de sa mort ; enquête sur les assassinats jusqu'à présent impunis de huit comuneros appartenant
aux communautés nahuas de la côte.

En ce qui concerne la possession que garde Ostula sur les terres récupérées le 29 juin 2009 sur le site connu comme Xalakayán : l'immédiate et urgente création de la part des gouvernements de l'État et fédéral de mécanismes qui garantissent de façon définitive l'appartenance juridique de ces terres à Ostula. La désarticulation des groupes narco-paramilitaires qui agissent en coordination avec de soi-disant petits propriétaires de La Placita et le châtiment des fonctionnaires gouvernementaux qui les protègent. L'octroi de garanties de la part des gouvernements fédéral et de l'État du Michoacán pour le fonctionnement des polices communautaires et de leur garde communale dans les communautés de Santa María Ostula, El Coire et Pómaro, c'est-à-dire sur tout le territoire nahua de la côte du Michoacán.

Aux peuples, communautés et organisations fraternelles, nous demandons leur solidarité et leur soutien par l'envoi de maïs pour la subsistance de la délégation autonome de Xalakayán et de son campement en résistance, en rappelant le compte bancaire sur lequel peuvent faire des dépôts toutes celles et tous ceux qui désirent manifester leur solidarité avec la lutte d'Ostula :

Compte "Perfiles" Banamex au nom de Víctor Selestino Grageda, trésorier de la communauté.
Compte n° 7989603,
Clé n° 002497044779896031.
Succursale Lázaro Cárdenas, n° 447.


Depuis la Côte nahua du Michoacán,
Le Comité de défense du peuple nahua de la côte et de la montagne du Michoacán

.

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12 mars 2010 5 12 /03 /mars /2010 13:48

 


Chargé de cours au Weatherhead de l’Université Harvard Center for International Affairs, Martin Kramer, a appelé « l’Occident » à prendre des mesures pour freiner les naissances des Palestiniens, une proposition qui semble répondre à la définition juridique internationale d’un appel au génocide.

Par The Electronic Intifada

"Kramer, qui est aussi Professeur (fellow ) de l’influent Institut de Washington pour pour la politique Proche Orientale (Near East Policy (WINEP), a lancé cet appel au début du mois, lors d’un discours à la conférence de Herzliya, dont une vidéo est affichée sur son blog ( "Jeunes Gens Superflus,7 Février 2010).

Dans ce discours Kramer a rejeté les points de vue communément admis que la « radicalisation » des islamistes est lié à la politique américaine et à son soutien inconditionnel d’Israël ou au soutien permettant l’émergence de dictatures despotiques. Il estime que cette radicalisation est inhérente à la démographie des sociétés musulmanes comme au Yémen, en Irak, en Afghanistan et la bande de Gaza occupée par Israël. Trop d’enfants, soutient-il, conduit à un nombre superflu « de jeunes gens » qui deviennent ensuite des radicaux violents.

Kramer a proposé que le nombre d’enfants palestiniens nés dans la bande de Gaza soit délibérément freiné, et prétend que cela « se ferait plus vite si l’Occident cessait de fournir des subventions néonatales aux Palestiniens ayant le statut de réfugiés ».

En raison du blocus israélien, la grande majorité des Palestiniens de Gaza dépendent maintenant de l’aide alimentaire de l’ONU. Que ni l’ONU, ni toute autre agence, ne devraient fournir aux Palestiniens des produits spécifiquement « néo natals ». Il préconise donc la cessation de toute assistance humanitaire dans ce domaine, afin d’incitater pour les Palestiniens à se reproduire.

Il a ajouté, "Les sanctions actuelles d’Israël contre Gaza ont un but politique – miner le régime du Hamas - mais s’ils devraient aussi casser la croissance démographique galopante de Gaza, comme cela semble s’amorcer être le cas, cela pourrait amorcer une limitation de la culture du martyr qui exige un apport constant d’hommes jeunes en surnombre ». Ceci, selon lui, permettrait de résoudre la question de la radicalisation islamique "à sa source."

La Convention de L’ONU de 1948 sur la Prévention et la Punition du Crime de Génocide, créée dans le sillage de l’holocauste nazi, définit le génocide pour y inclure des mesures « visant à entraver les naissances au sein » d’un groupe spécifique « national, ethnique, racial ou religieux ».

La Weatherhead Center de Harvard, se décrit comme « le plus grand centre de recherche international au sein de la Faculté des Arts et des Sciences de l’Université Harvard." En plus de ses positions à Harvard et WINEP, Kramer est « président élu » du Shalem Collège de Jérusalem, une institution de l’extrême droite sioniste qui aspire à être le « Collège du Peuple Juif ».

Des orateurs pro Israéliens en provenance des États-Unis interviennent souvent à la conférence d’Herzliya, un rassemblement annuel influent de l’establishment politique et militaire d’Israël. La conférence de cette année a aussi vu l’intervention du chroniqueur de Le New York Times, Thomas Friedman, et, pour la première fois, par un responsable palestinien, Salam Fayyad, Premier ministre nommé par l’Autorité Palestinienne basée à Ramallah. . L’appel de Kramer pour empêcher les naissances palestiniennes reflète une très ancienne préoccupation Israélienne et sioniste au sujet d’une soi-disant « menace démographique » pour Israël, les Palestiniens étant sur le point de mettre en minorité les juifs israéliens en Israël et dans les territoires palestiniens occupés.

Ces idées racistes extrémistes ont été exprimées à la conférence d’Herzliya, dans le passé. En 2003, par exemple, le Dr Yitzhak Ravid, un Israélien expert en armement du gouvernement, appelait Israël à « mettre en œuvre une politique très stricte de planification familiale par rapport à sa population musulmane », une référence aux 1,5 million de citoyens Palestiniens d’Israël. "

 

 


 

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12 février 2010 5 12 /02 /février /2010 23:18

Tout Québécois francophone soucieux de préserver son identité culturelle et celle de sa nation devrait comprendre instinctivement le geste posé récemment par le Conseil mohawk de Kahnawake d’exiger que les personnes qui ne sont pas membres de la communauté mohawk quittent le territoire de la réserve.

Par Louis Bernard - L'AUT'JOURNAL - Québec

C’est un geste de défense identitaire tout à fait analogue à celui que le Québec a posé en adoptant la Charte de la langue française.

Depuis quatre cents ans, les Mokawks ont réussi à préserver leur société distincte malgré toute la pression sociale, économique et culturelle à laquelle ils ont été soumis au Québec, au Canada et aux États-Unis.

Ils ont presque perdu leur langue.

Ils ont perdu la plus grande part de leur territoire sur la rive sud de Montréal. Il ne leur reste, comme rempart principal de leur identité collective, qu’un petit territoire à l’entrée sud du Pont Mercier.

Ils tiennent à le défendre, comme ils l’ont toujours fait, comme la prunelle de leurs yeux.

Nous sommes près de six millions de Québécois francophones. Et nous craignons pour notre sécurité identitaire, comme l’a constaté la Commission Bouchard-Taylor.

Ils ne sont que huit mille Mohawks à Kahnawake.

Quand on connait les relations de plus en plus étroites et fréquentes entre les personnes dans nos sociétés contemporaines, combien d’années, pensez-vous, que ça prendrait avant que le caractère mohawk du territoire s’atténue et vienne même à disparaitre ?

Je connais bien les Mohawks de Kahnawake. En 1999, j’ai participé à la négociation de dix ententes qui sont le fondement des relations que le Québec entretient avec eux et, présentement, je participe à la révision de ces ententes.

J’apprécie énormément leur fierté nationale et leur désir d’assurer la continuation de leur communauté millénaire. Je sais de manière certaine qu’ils n’entretiennent aucun mépris à l’égard de leur voisins non-mohawks et qu’ils veulent développer avec eux des relations fondées sur la compréhension et le respect mutuel.

À nous de les comprendre et de les aider dans cette tâche difficile. La présence parmi nous d’une communauté mohawk vibrante et dynamique est une richesse pour le Québec. 

 

 

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12 février 2010 5 12 /02 /février /2010 23:06
Les Dongria sont une tribu originelle d’Inde, ils vivent dans les forêts reculées d’Orissa au sud-est de l’Inde. Ce peuple d’Adivasi (premier en Inde) vit depuis des millénaires dans ses collines boisées riches en rivières. Le problème est que leurs collines sont aussi riches en Bauxite, minerai indispensable à la fabrication d’aluminium, ce qui a éveillé la convoitise de l’entreprise Vedanta. Depuis le combat entre le pot de terre et le pot de fer fait rage…
Dongria vient de dongar, un mot de la langue oriya parlée dans cette région, qui désigne les pentes des montagnes où vit ce peuple. Eux-mêmes préfèrent être appelés Jharnia, un mot de leur langue qui signifie “ceux qui vivent près des ruisseaux”. D’une manière générale, en Inde, on les désigne comme des Adivasi, ou “premiers habitants”. Il étaient plus de 400 groupes qui occupaient les différentes régions de l’Inde avant l’arrivée des populations indo-aryennes venues par le nord vers 1500 avant J.C. Ils sont environs 8000 à vivre paisiblement jusqu’à aujourd’hui. Les Dongria Kondh considèrent le sommet de la montagne comme sacré. C’est le siège de leur dieu Nyam raja, dont ils sont tous les descendants. C’est dire si la montagne est sacrée pour eux. “Les Kondh comprennent mieux que n’importe quel scientifique que la montagne est leur source de vie ». (pour plus d’informations sur ce peuple, voir ce site)

Leur espoir n’est peut-être pas vain, en effet l’Inde a souvent prouvé que son peuple pouvait changer des décisions prises par de grands financiers. Des villageois regroupés peuvent se révéler plus puissants que de puissants conglomérats. Il n’est donc pas illusoire de supporter la lutte de ce peuple. Dans leur intérêt, mais aussi dans le notre puisque les Dongria représentent nos origines. Dans une époque où les humains prennent à nouveau conscience qu’on ne peut agir sans la nature il est bon de garder ces exemples efficaces de vie respectueuse. Bien sûr je ne suggère pas que nous vivions nus dans la foret (quoique) mais ce peuple est la preuve vivante de nos capacité à vivre de cette manière. De plus ces populations primaires indigènes sont en voie d’extinction dans le monde. Au même titre que pour nos animaux, il est important de ne pas détruire ce qui nous reste de naturel. Les peuples indigènes de notre planète sont notre richesse commune, bien plus que l’aluminium.

dongria5Soutenons leur action de lutte contre le grand capitalisme, soutenons les Dongria

source : LGV

Livre à ce sujet : Histoire de l’Inde




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10 février 2010 3 10 /02 /février /2010 14:31
Aux médias libres et alternatifs,

Aux médias officiels,

Aux organisations indépendantes de défense des droits humains,

Au gouvernement de l'État du Chiapas,

Au gouvernement fédéral du Mexique,

Au gouvernement de l'État espagnol,

À la société civile internationale,

Aux adhérent-e-s à la Sexta Declaración de la Selva Lacandona,

Aux bases de soutien de l'EZLN et aux Conseils de bon gouvernement (JBG),

À l'EZLN

 

Le zapatisme est à l'heure actuelle, à l'échelle internationale, l'une des références de lutte civile et transformatrice et un exemple de ce que peut arriver à construire une société organisée. Dans les faits, l'autonomie et l'auto-organisation de ses communautés se consolident en tant que mode de vie capable de surpasser largement le modèle proposé (imposé) par les démocraties formelles et représentatives. 

Dans le but de miner l'alternative zapatiste, le gouvernement de l'État du Chiapas, de la gauche institutionnelle mexicaine (PRD), et l'extrême droite qui tient le gouvernement fédéral (PAN) fomentent des affrontements et des attaques au travers d'organisations paramilitaires comme "l'Armée de Dieu" ou "l'OPDDIC". Ces organisations, constituées de membres du PRIet d'autres éléments violents sans la moindre éthique, s'acharnent contre l'objectif commun : les bases de soutien de l'EZLN.

Le conflit pour la récupération des terres devient brûlant. Deux visions antagoniques s'affrontent. D'un côté, ceux qui travaillent la terre et en prennent soin. De l'autre, ceux qui prétendent la leur arracher pour l'exploiter.

Février 2010 déstabilise le Chiapas. D'après les informations rendues publiques ces derniers jours, de graves affrontements, avec menaces de mort et de disparition forcée contre les autorités communautaires adhérentes à l'Autre Campagne et bases de soutien zapatistes, se sont produits. L'armée et différents corps de police offraient fin janvier les prémices de ce scénario avec les expulsions violentes de Bolon Ajaw, Montes Azules, Bachajón, Mitzitón et la communauté 5 de Marzo.

La suite prévisible envisagée dans les hautes sphères gouvernementales indique un très probable danger pour la stabilité de communautés comme Nuevo San Gregorio, Nuevo Salvador Allende, Nuevo San Pedro, 6 de Octubre, Laguna el Paraíso, Ojo de Agua el Progreso, Ojo de Agua la Pimienta, SanJacinto Lacanjá, Nueva Galilea, Chuncherro, Benito Juárez et Ranchería Corrozal.

La stratégie persistante de harcèlement et de destruction de la part des entreprises multinationales d'écotourisme pour reconquérir le terrain nécessite de radicales mesures contre-insurrectionnelles, que les instances officielles leur servent sur un plateau. C'est ainsi que, de nouveau, les médias deviennent un outil fondamental pour la déstabilisation des réseaux sociaux. En ce sens, et comme nous l'avons fait fin novembre 2009, nous dénonçons les informations faussées déversées dans certains médias. Si on n'offre que l'information recueillie auprès de l'une des deux parties en conflit, où est l'éthique professionnelle ? Dans un contexte comme celui du Chiapas, ne pas donner la parole aux deux parties est pour le moins tendancieux.

La Confédération générale du travail (CGT) de l'État espagnol fait savoirqu'elle est en état d'alerte et annonce que si la situation reste à ce niveau de tension, elle entreprendra dans les prochains jours des actions de mobilisation et de dénonciation publique coordonnées pour exiger l'arrêt des inadmissibles exactions commises contre les communautés zapatistes.

Pour le droit à la terre et au territoire des peuples originaires,

Pour l'arrêt de la connivence avec les organisations paramilitaires,

Pour l'imprescriptible respect de la Terre-Mère.

Non aux entreprises et projets écotouristiques.

Liberté pour les emprisonné-e-s pour fait de lutte.

Vivent les bases de soutien et l'EZLN !


Pour l'autonomie et l'autogestion de la lutte sociale !


José Pascual Rubio Cano, Secrétaire aux relations internationales de la CGT de l'État espagnol

Madrid, 10 février 2010


(Traduit par el Viejo)

 


 

 


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