« Marie-George Buffet n'a pas exclu mardi la possibilité que le Front de Gauche, qui réunit le PCF et le Parti de gauche, présente un candidat commun à la présidentielle de 2012, ce qui correspondrait aux attentes des partisans de Jean-Luc Mélenchon, probable candidat. »
AFP - le 23 février 2010, 18h59.
Faire une telle déclaration à 19 jours des régionales et à 4 mois du congrès du PCF est une vraie provocation. Les communistes décideront en juin prochain, mais le risque est réel. Il suffit de voir les réactions qu’elle a déclenchées pour en mesurer les enjeux.
« Dans l'entourage de ce dernier, leader du Parti de gauche (PG), on juge "positives" les déclarations de Mme Buffet "si
elles sont la porte ouverte à une candidature unie : le paquet des trois élections (régionales, présidentielle, législatives) qu'on a proposé est en train de prendre corps", estime
Eric Coquerel, secrétaire national du PG dont le congrès aura lieu après celui du PCF.
"Il faut que le résultat des régionales donne envie de continuer la stratégie du rassemblement", a souligné François Delapierre, délégué général du PG
pour qui M. Mélenchon "incarne quelqu'un qui peut gouverner".
M. Mélenchon, candidat FG en 2012 ? Souhaitant "éviter de tomber dans le piège de la personnalisation", l'intéressé a récemment dit qu'il réfléchissait
à sa candidature, mais qu'il n'était "pas devenu comme ces dingues qui se lèvent avec ça et se couchent le soir avec". »
Si la lutte des classes ouverte est prioritaire, première et urgente, la bataille d’idées pour l’existence du parti révolutionnaire est aussi indispensable. Oui, la crise du capitalisme mondialisé est grosse d’une explosion ou d’explosions sociales dans un ou plusieurs pays. La situation en Grèce ou en France peut créer des situations révolutionnaires où la nécessité du parti révolutionnaire sera incontournable.
Avoir un bon candidat communiste avec un projet révolutionnaire aux présidentielle de 2012 est une question de vie ou de mort pour le PCF.