C'est l'espace (un de plus mais il n'y en a jamais assez) des sans-voix, des opprimés, mais aussi celui des femmes et des hommes qui agissent pour le plus grand bien de la Révolution.
Né en Algérie, Youcef Tatem a toujours vécu en Seine-Saint-Denis, à Noisy-le-Sec et Bobigny. Ses très diverses pratiques cinéphiliques, entamées dès le plus jeune âge, sont l’indice d’une cinéphilie populaire en banlieue, socle aujourd’hui oublié des politiques culturelles municipales.
Passé d’une cinéphilie débridée à l’éducation populaire et au militantisme politique et associatif, le parcours de Youcef Tatem est celui de toute une génération qui liait émancipation culturelle, projet politique et émancipation humaine. Proche des cinéastes Bruno Muel (des groupes Medvedkine) et Bernard Paul, un temps lié à Chris Marker, Youcef Tatem fut aussi des organisateurs de la venue du cinéaste soviétique Alexandre Medvedkine à Bobigny. Au-delà de ces collaborations fructueuses et discrètes, ce parcours nous fait découvrir un aspect souvent négligé et pourtant important de l’engagement culturel et politique dans la seconde moitié du XXe siècle.
Projection : Les
Week-end à Sochaux de Youcef Tatem (2010), montage de Bruno Muel et documents d’archives.
Invité(e)s : Youcef Tatem, Michèle Sarrabeyrouse, Bruno Muel
(cinéaste), Francine Muel-Dreyfus et Michel Pialoux (sociologues).
Conception et animation de la table-ronde : Tangui Perron, chargé du patrimoine et de l’action culturelle à Périphérie.