C'est l'espace (un de plus mais il n'y en a jamais assez) des sans-voix, des opprimés, mais aussi celui des femmes et des hommes qui agissent pour le plus grand bien de la Révolution.
Ce mardi 16 novembre des députés Verts et ALDE
ont organisé une réunion sur le Sahara occidental au Parlement européen. Le thème portait principalement sur la question de la pêche. Comme l’a souligné Eva Joly, l’accord de pêche entre l’UE
et le Maroc arrive à son terme en février 2011. Il est actuellement en débat au sein du Parlement européen et nous, Les Verts, ferons tout pour qu’il n’inclue plus les côtes du Sahara
occidental. L’accord sous sa forme actuelle est en effet inacceptable pour plusieurs raisons : il est illégal au regard du droit international, il n’est pas éthique (l’UE paye 144
millions d’euros par an pour pêcher dans les eaux du Sahara occidental alors que dans le même temps 1/5 des enfants Sahraouis sont victimes de malnutrition), il est utilisé politiquement par
le Maroc pour consolider son contrôle du Sahara occidental, il gaspille les taxes des citoyens européens. Le droit international de la mer est clair: le Maroc ne peut être considéré comme
l’autorité légitime sur les eaux du Sahara occidental.
Aminatou Haidar a, en conclusion, fait une intervention très forte à propos du démantèlement violent par les forces marocaines d’un camp de toile où des dizaines de milliers de Sahraouis s’étaient installés depuis la mi-octobre pour protester contre leurs conditions de vie. Se posant comme porte-parole des Sahraouis, elle a exigé une commission d’enquête internationale sur les événements du 8 novembre dernier. Elle a également rappelé l’urgence de l’élargissement du champ d’intervention de la MINURSO (Mission des Nations unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental) au suivi des Droits humains, ou au moins l’attribution de cette compétence à un autre organisme de l’ONU. Enfin, elle a rappelé la nécessité de mettre en œuvre les recommandations de la Commission Ad-Hoc du Parlement européen pour le Sahara occidental. Il conviendrait notamment que la Commission européenne, à travers sa Délégation à Rabat, suive de plus près la situation des droits humains au Sahara occidental et envoie régulièrement des missions d’information sur place.