C'est l'espace (un de plus mais il n'y en a jamais assez) des sans-voix, des opprimés, mais aussi celui des femmes et des hommes qui agissent pour le plus grand bien de la Révolution.
Un tribunal belge vient d'autoriser la compagnie low-cost irlandaise Ryanair
à continuer d'employer son personnel belge selon les conditions du droit du travail irlandais, beaucoup plus souples. Mais pour le quotidien Le Soir du 13 août, obliger Ryanair à respecter le
droit du travail des différents Etats européens serait compatible avec le modèle économique de la compagnie : "Pour sa défense, Ryanair avance souvent l'argument… social :
grâce à elle, des personnes qui, jusque-là, ne pouvaient voyager sillonnent aujourd'hui l'Europe. C'est vrai, mais il ne fait pas l'ombre d'un doute que Ryanair pourrait parfaitement continuer à
servir ces nobles desseins autoproclamés sans imposer ces contrats indignes. … Enfin, elle perdrait également si peu en s'abstenant de déclarations provocatrices malfaisantes, comme cette volonté
de faire payer deux sièges aux personnes en surpoids. Ces réformes, que l'Europe ou les Etats, dont la Belgique, devront imposer si la compagnie ne plie pas, laisseront le modèle Ryanair intact.
Mais qu'attendent-ils pour bouger ?" (http://www.lesoir.be/debats/editos/2011-08-13/mais-qu-attend-ryanair-pour-voler-plus-haut-856457.php
) Ce que l'éditorialiste du Soir n'a toujours pas compris, c'est que les libertés fondamentales de circulation, celle des services en l'occurence et la liberté d'établissement, proclamées
et mises en oeuvre par l'Union européenne (directive "Services" ex Bolkestein, Arrêts Laval & Viking de 2007 notamment) impliquent que tout prestataire peut s'établir où
il veut au sein du marché intérieur sans subir "d'entraves" telles que droit du travail du pays "d'accueil".