C'est l'espace (un de plus mais il n'y en a jamais assez) des sans-voix, des opprimés, mais aussi celui des femmes et des hommes qui agissent pour le plus grand bien de la Révolution.
A présent il faut faire vite :
graffitis trop impatients
car embarqués dans un fourgon trop pressé
et puis les menottes
scient trop mes poignets.
J'ai choisi de ne pas crier
et de glisser ma peur
sous le hurlement de la sirène
pour ne pas chanceler
à l'heure où l'on mitraille mes frères
Tiens
ils me relâchent
sans me libérer
Je rentre dans ma ville
à l'heure où les peurs
s'accouplent en silence
à l'heure où se rechargent les armes
à l'heure où j'ai mal au coeur
de Ghaza
Djamal Benmerad