C'est l'espace (un de plus mais il n'y en a jamais assez) des sans-voix, des opprimés, mais aussi celui des femmes et des hommes qui agissent pour le plus grand bien de la Révolution.
Le 9 janvier dernier, le PAME (Le Front militant des travailleurs) a organisé une réunion élargie du Comité de coordination pan-hellénique à laquelle ont
participé 300 syndicalistes venant des quatre coins du pays ainsi que des principaux secteurs d'activité. Après la réunion, le PAME a appelé à l'intensification de la lutte populaire contre
l'offensive massive du gouvernement socialiste du « PASOK » qui est soutenu par ailleurs par l'opposition libérale de la « Nouvelle Démocratie ».
Après cent jours de gouvernement PASOK, les travailleurs sont confrontés à une amputation de leur salaire par le biais de la réduction des allocations sociales, de
l'augmentation de la vignette automobile, de la multiplication des péages routiers et de l hausse des tarifs de ces péages. De plus, le gouvernement social-démocrate a lancé une offensive contre
la Sécurité Sociale en repoussant l'âge de départ à la retraite, jusqu'à 15 ans pour certaines catégories, ce qui touche particulièrement les jeunes et les femmes. Par ailleurs, avec le programme
de stabilité, le gouvernement va faire payer le peuple pendant au moins trois ans. Dans le même temps, il cherche à augmenter les taxes à la consommation et la TVA alors qu'il pousse pour des
exonérations fiscales pour le grand capital.
Aucun sacrifice pour la ploutocratie
Le PAME appelle les travailleurs, sur tous les lieux de travail, à organiser la résistance de la classe ouvrière, à repousser cette nouvelle offensive
anti-populaire et à lutter pour une augmentation réelle des salaires, un emploi stable et permanent avec des droits sociaux et accès à la Sécurité sociale. Il appelle les fédérations, les Centres
de Travail, les syndicats à organiser des réunions des comités exécutifs, des assemblées générales, des réunions, des discussions sur les lieux de travail, des réunions des comités de base en
lutte afin de discuter des conclusions à tirer de la grève précédente. Il appelle à une contre-attaque générale avec les travailleurs indépendants, les petits et moyens paysans afin de riposter
fermement aux projets des monopoles, du gouvernement et de l'UE.
Il appelle les travailleurs à rejeter les positions des directions des confédérations syndicales telles que la GSEE-ADEDY, compromises avec le patronat. Leur
participation au « dialogue social » avec l'Association des Industriels Grecs et le gouvernement est en opposition totale avec les besoins et les intérêts de la classe ouvrière. Ils servent et
dissimulent la politique du patronat et du gouvernement. Cela a été prouvé lors de la dernière grève du 17 décembre 2009 lorsque le président social-démocrate de la GSEE a fait pression sur les
travailleurs pour qu'ils cessent la grève.
Avec la grève du 10 février, le PAME intensifie son action pour la lutte collective contre l'arbitraire patronal sur les lieux de travail (licenciements, changement
des rapports de travail, payes différées etc.). L'objectif est de renforcer le syndicalisme de classe afin de mettre en avant les problèmes des travailleurs et d'organiser la lutte pour les
résoudre; d'intensifier la lutte contre l'idéologie bourgeoise et de développer un argumentaire qui protège idéologiquement et politiquement les travailleurs contre le fatalisme, la manipulation
et la compromission; de forger l'unité et la solidarité de classe qui rende nécessaire le renforcement de la dimension politique de la lutte; d'organiser la lutte sous les dessous d'une lutte
classe contre classe.
Une série d'organisations syndicales, comme la Fédération des travailleurs de l'agro-alimentaire et des boissons, de la presse et du Livre, la fédération des
comptables, la fédération du bâtiment et le Centre de Travail de Larissa ont déjà décidé de participer à la grève. Idem pour le syndicat des Métallurgistes et celui du Commerce, et la liste ne
cesse de s'allonger, jour après jour.