C'est l'espace (un de plus mais il n'y en a jamais assez) des sans-voix, des opprimés, mais aussi celui des femmes et des hommes qui agissent pour le plus grand bien de la Révolution.
Dix jours après le rassemblement du 16 mai, le Mouvement Citoyen des Aarchs et Parents des Victimes et blessés du Printemps Noir marchaient pour la
deuxième fois. Leur objectif était de mobiliser les différentes coordinations un mercredi devant la Préfecture de Tizi-Ouzou, jour où se rassemblent les différents conseillers du
préfet.
Par Stéphane ARRAMI
Mis en ligne par Suzannah Horowitz
Les services d'ordre ont fait 12 blessés parmi les manifestants éparpillés à coup de matraque et au gaz lacrimogène. Ils seront admis aux urgence du CHU de Tizi-Ouzou. Le père de Massinissa Guermah, venu lui aussi réclamer justice aurait subi une fracture à la jambe d'après nos derniers éléments d'information.
Les délégations régionales bloquées aux portes de la ville par des escadrons de police, deux cent militants furent ensuite stoppés dans leur marche à quelques mètres du siège de la wilaya.
Belaïd Abrika sera violemment matraqué et blessé. Le père de Massinissa s'effondrera de douleur touché à la jambe. On verra de nombreuses personnes âgées gisant sur le sol parmi eux le délégué Da Boualem qui lui aussi a perdu son fils durant les événements du Printemps Noir. A noter la présence de militants connus dans la région dont Farroudja Moussaoui du Collectif des Femmes du Printemps Noir, le compagnon de Mohand Haroun Ahcene Cherifi ou la chanteuse Ferroudja...
Les Aarchs cherchent à se consolider, à resserrer leurs rangs, dans un contexte où il est difficile de mobiliser en regroupant toutes les délégations de
Kabylie, de Tizi, Bougie, Tuvirets.
La même action sera reconduite le 2 juin 2010.