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17 mars 2010 3 17 /03 /mars /2010 09:33




Le 13 avril prochain une « Promenade Ben Gourion » sera inaugurée à Paris en présence du chef de l’Etat israélien, Shimon Pérès. Cette décision est lourde de sens.



Par Jean-Claude Lefort - Président de l’AFPS
 

Si personne ne peut récuser le fait que David Ben Gourion est le fondateur de l’Etat d’Israël proclamé en 1948 —c’est à ce titre que la décision a été prise- il est tout aussi indiscutable que Yasser Arafat restera dans l’histoire comme celui de l’Etat palestinien qui n’existe toujours pas. Or la proposition a été faite, quand le Conseil de Paris a pris cette décision en juillet 2008, qu’un autre lieu de la capitale porte le nom de Yasser Arafat. Cela a été refusé. Pourtant cette double démarche aurait signifié que le Maire de Paris et son Conseil, symboliquement mais clairement, entendaient marquer leur attachement au droit international et qu’ils considéraient que l’issue du conflit réside dans l’existence de deux Etats.

Il n’en a rien été. Et le fait que, après Theodor Hertzel et Yitzhak Rabin, ce soit le tour de David Ben Gourion d’être honoré par la Ville de Paris, lui qui en proclamant Israël se lança aussitôt dans une guerre de conquête et d’expulsion d’un peuple hors de sa terre – la Nakba –, marque, au contraire, un soutien unilatéral et insensé de Paris à la politique israélienne qui a depuis l’origine refusé violemment le droit. De sorte qu’avec avec ce choix, on va honorer non pas celui qui proclama Israël mais bien autre chose : le déni constant des droits des Palestiniens qui perdure 62 ans après la création d’Israël. C’est pourquoi nous considérons que cette décision d’inaugurer une « promenade Ben Gourion » est inacceptable. Elle provoque une grande et légitime colère.

D’autant plus que cette inauguration survient en 2010, c’est-à-dire après Gaza, après le rapport Goldstone dont refusent d’entendre parler Israël et son président. Elle intervient à un moment où les dirigeants extrémistes de cet Etat poursuivent en l’accentuant une impitoyable politique d’annexion et de colonisation des Territoires palestiniens et se refusent catégoriquement à la paix fondée sur le droit.

Elle constitue aussi un violent camouflet à un moment où l’ONU, l’Union européenne et même aujourd’hui la « Maison blanche » dénoncent l’attitude du gouvernement israélien tandis que Shimon Pérès ne la récuse pas alors qu’il le pourrait.

On ne sera donc pas surpris que le 13 avril prochain de nombreuses voix s’élèvent, et nous en serons, pour marquer leur indignation contre cette inauguration qui apparaît comme particulièrement provocatrice et pour manifester, à l’inverse, leur exigence de paix dans la justice, ce qui passe par la fin de l’impunité dont bénéficie Israël alors que cette initiative résonnera au contraire comme un encouragement à continuer dans ce sens. On ne peut laisser faire sans réagir. Dans ce sens nous travaillerons à une riposte large et rassembleuse.


Jean-Claude Lefort

Président de l’AFPS


 

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10 mars 2010 3 10 /03 /mars /2010 15:05

 

Par Jean Guy Allard -

Après les organisations identifiées à la CIA, mais aussi le terroriste international et l’agent Luis Posada Carriles, c’est au tour du soi disant Committee to Protect Journalists, basé à New York, parrainé par les grandes sociétés et clairement lié aux Services de renseignements américains, d’adhérer à la campagne médiatique contre Cuba déchaînée au cours des dernières semaines depuis Miami.
Les Dow Jones, Citigroup, American Express, Goldman Sachs & Co apparaissent parmi les donateurs réguliers de dons au « Comité pour la protection des Journalistes » (CPJ), une organisation ouvertement financée par des géants de la presse corporative tels que McClatchy Company (propriétaires de Miami Herald), Forbes Inc, Bloomberg, CNN, Time Warner et de l’Associated Press.

CPJ vient de publier une déclaration – diffusée par Associated Press elle-même – en faveur de William « Coco » Fariñas, un délinquant qui se prétend « journaliste » et qui vit depuis des années des « remises » mafieuses.

L’organisation qui siège au 11ème étage du 330 7th Avenue à New York et qui est supposée défendre les journalistes, a pris dernièrement le relais du français Robert Ménard, de Reporters sans Frontières, devenu millionnaire avec la même histoire et qui jouit aujourd’hui de son nouveau statut sur son yacht, ancré dans les Emirats.

Pour ne donner qu’un exemple des vertus « humanitaires » des parrains du CPJ, la banque d’investissement Goldman Sachs vient d’être dénoncée en Europe pour avoir manipulé les finances nationales de la Grèce en faveur d’investisseurs multimillionnaires provoquant ainsi une désastreuse crise financière que le contribuable grec devra assumer

Sur la liste des «bienfaiteurs» du groupe qui vise à prêcher le respect des droits de l’homme, on trouve la très controversée Society Institute du milliardaire George Soros, qualifié par James Petras comme étant «un des plus grands prédateurs spéculateurs du monde. »

Plus dévoyé encore, le CPJ, préoccupé par Fariñas, compte parmi ses relais les plus fervents des organes de propagande de l’État des Etats-Unis – celui-là même qui maintient 200 prisonniers dans ses cages de torture de Guantanamo – comme Radio Free Europe, Radio Liberty, Voice of America et même des inventions tellement identifiées à la version étasunienne de la Liberté de la presse comme la mafieuse Radio-TV Marti.

La dernière intervention du CPJ contre Cuba est caractéristique de manœuvres de propagande menées par la CIA, toujours plus fréquentes, dans des situations qui privilégient le scénario de la guerre sale contre l’Amérique latine,

 Quand la CIA médiatise la mort qu’elle a programmée

Récemment, la CIA avait préparé son plan pour médiatiser, avant qu’elle ne se produise, la mort d’Orlando Zapata, converti en « dissident » par ses propres services, et  programma son suicide par grève de la faim interposée.

 Le chœur des différentes unités « informatives » de l’Agence et du Département d’État engendra instantanément – selon le moteur de recherche Google – la publication dans plus de 2000 médias de toute une série d’interventions dont les caractéristiques démontrent l’existence d’un plan de propagande bien planifié.

El Nuevo Herald de Miami, que la CIA utilise comme navire de proue dans ce genre d’opération, avec El Pais à Madrid et les agences EFE et AFP, dirigea le concert des attaques, en recourant à toutes les organisations financées par l’USAID et concertées déjà depuis longtemps pour ce coup médiatique.

The Cuban Democratic Directorate (DDC) de Miami, archétype de la fausse ONG subventionnée par Washington à coup de millions, fut sans doute le plus strident des participants à un gigantesque spectacle qui a été relayé de manière fulminante par la toile d’araignée de l’agression médiatique préparée, instruite et orientée par les divers mécanismes affiliés.

A ce show « anticastriste » se sont joint dans une parfaite synchronisation la  Cuban American National Foundation, le soi disant Conseil pour la liberté à Cuba, dont les membres, tous des partisans du terrorisme contre l’île, se sont également distingués au cours de la dernière année pour leur soutien à la dictature hondurienne.

De la même manière, des apologistes de Roberto Micheletti, comme la congressiste Ileana Ros-Lehtinen, l’ « intellectuel » officiel de la CIA Carlos Alberto Montaner (écrivain et journaliste), qui ont applaudi les meurtres de la police assassine de la dictature, sont apparu «spontanément» pour «défendre les droits de l’homme. ». Ce qu’ils ont fait à côté des protagonistes habituels des shows anticastristes, comme le terroriste Angel de Fana, Silvia Iriondo et Ramon Saul Sánchez, tous des collaborateurs de premier plan de la CIA.

Sánchez, qui pleura en se référant à Zapata, évita bien sûr de rappeler son passé de tueur à gages avec Omega 7 quand il ordonna à Pedro Remón d’assassiner l’exilé Eulalio José Negrin devant son fils de 12 ans, le 25 Novembre 1979.

Mais le comble se produisit quand Luis Posada Carriles lui-même s’exhiba à Miami, devant les caméras du maffieux Channel 41, après un défilé d’environ 500 fanatiques que le Miami Herald avait évalué à 5 000.

En tant qu’organe de la mafia locale, on peut supposer que le Canal 41 n’ignore pas que Posada est l’homme qui, en 1976 a ordonné d’assassiner les 73 innocents de l’avion de Cubana de Aviación, qui, à Caracas a envoyé ses sbires pour frapper à coups de pieds dans leur ventre des femmes enceintes, qui a trafiqué les armes et la drogue de ce que l’on a appelé le scandale Iran-Contra, et qui a ordonné les attentats assassins de La Havane en 1997.

 Devant le monument des mercenaires de la Brigade 2506 de Playa Girón, opération dans laquelle il avait été embauché en tant que sbire, le vieil assassin dit en se référant à Zapata qu’il « s’unissait à la douleur des Cubains pour la mort de ce héros. »

La dénommée « grande presse », écrite, télévisuelle ou radiophonique, n’est que la partie la plus visible de la machine impériale d’ingérence dont font partie aussi, en plus des organismes de renseignement eux-mêmes, les agences de la NED, la Freedom House, International Republican Institute (IRI), le National Democratic Institute (NDI), la Development Alternatives Inc (DAI), les « fondations » européennes et autres pseudo ONGs telles que Reporters sans frontières et d’autres semblables.

La tromperie systématique pratiquée par ces organes de communication érigés en monopoles de l’information pendant plusieurs décennies par d’authentiques conspirations, avec la coopération active et coupable des agences de presse « internationales », est devenu le phénomène le plus pernicieux de la lutte du capital pour assurer sa survie. Un combat mené et rigoureusement contrôlé par un empire insatiable, agressif et traître qui n’entend jamais la voix de la raison, sauf quand les peuples la lui imposent.




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10 mars 2010 3 10 /03 /mars /2010 14:55




La commission nationale de déontologie et de sécurité demande des sanctions contre les policiers qui ont utilisé cette arme lors des heurts qui les avaient opposés à des manifestants à Montreuil en juillet.

Un policier avec un flashball (AFP)

Un policier avec un flashball (AFP)



Par
NOUVELOBS | 10.03.2010 |

Dans son rapport sur l'utilisation de flashballs par des policiers qui avaient grièvement blessé un jeune homme à l'œil lors de heurts à Montreuil (Seine-Saint-Denis) en juillet dernier, la commission nationale de déontologie et de sécurité (CNDS) met en cause les forces de l'ordre et critique plus généralement l'utilisation de cette arme, révèle France Inter, mercredi 10 mars.
Dans ce rapport de 8 pages, issu d'une enquête qui aura duré six mois, la CNDS conclut à une série de dysfonctionnements, à des "négligences" et des "manquements professionnels graves" dans cette affaire. Elle demande, notamment, des sanctions disciplinaires contre le lieutenant qui avait supervisé les opérations et contre l’agent soupçonné d’être l’auteur du tir qui a blessé Joachim Gatti. Un policier qui est, à ce jour, le seul à avoir été mis en examen dans cette affaire instruite par le parquet de Bobigny.

Des "manquements professionnels graves"

Non seulement la commission estime que l'utilisation du flashball n'était "ni indispensable ni proportionnée à la menace" le 8 juillet dernier, lors des heurts qui ont opposé à Montreuil des policiers et des manifestants qui soutenaient les occupants d’un squatt, mais elle relève que des procédures, qui figurent pourtant dans une note de service ministérielle, n'ont pas été respectées. Pourquoi, s'interroge le CNDS, qui se base sur le rapport de l’IGS, la police des polices, ainsi que sur les auditions de la victime et des trois policiers qui ont utilisé leur flashball, n’avaient-ils pas reçu de formation depuis leur habilitation ? Pourquoi, aussi, n’y a-t-il pas eu ensuite de débriefing collectif ?

Le flashball, une arme dangereuse

Compte tenu de sa lecture de ces événements, la CNDS conclut à la dangerosité du flashball. L’arme a des trajectoires imprécises qui peuvent causer des blessures graves et irréversibles, rappelle la commission. Le rapport recommande donc de ne plus l'utiliser lors de manifestations sur la voie publique, sauf dans des cas très exceptionnels, à définir très strictement.




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10 mars 2010 3 10 /03 /mars /2010 11:50


La campagne "Boycott, Désinvestissement, Sanction" prendrait-t-elle tant d’importance au point que le Crif (Conseil Représentatif des Institutions Juives) ( ?) trouve nécessaire d’invoquer le droit dans une lettre adressée à différentes formations politiques dans l’espoir de les faire renoncer à une démarche politique ?


Par Étienne Tête - Conseiller Régional

Ironie du calendrier ! Les observateurs attentifs des jugements de la Cour Européenne pour l’application de la Convention Européenne des Droits de l’Homme, ont été récemment stupéfaits. La Cour (Affaire Willem J.-C. France, 16 juillet 2009, arrêt non définitif) a estimé qu’il n’y a pas eu violation du droit à la liberté d’expression pour un maire, condamné à 1 000 € d’amende, ayant publiquement, le 3 octobre 2002, en Conseil municipal en usant des moyens matériels de la collectivité, annoncé un boycott des produits israéliens en "réaction contre les massacres et tueries quotidiennes commises contre les enfants, les femmes, les vieillards palestiniens". Le maire de Seclin avait explicité : "Le peuple israélien n’est pas en cause, c’est un homme, Sharon, qui est coupable d’atrocités, qui ne respecte aucune décision de l’ONU et continue à massacrer".

Dans la bataille qui oppose des droits différents, la liberté d’expression contre la liberté du commerce et de l’industrie, le respect de la vie privée…, la CEDH s’était inscrite jusqu’alors comme protectrice de la liberté de penser, de dire, d’écrire… Parmi de nombreux exemples, elle donne raison au Canard Enchaîné pour avoir publié une photocopie d’un extrait des trois avis d’imposition du PDG de Peugeotpetite Céline", "d’Outreau", des "six lycéens de Mâcon", résonnent dans les mémoires comme l’éternelle succession de drames humains, du "plus jamais ça" au "toujours cela recommence". (1999). Un tel dérapage de la justice va-t-il détruire toute initiative citoyenne pour appeler au boycott pour quelque cause politique (Irak, Palestine, Tibet…), pour quelque cause environnementale (OGM, amiante, destruction des baleines…), pour quelque cause morale (travail des enfants, peine de mort…) que ce soit ? Sur le plan juridique, les décisions successives de la Cour d’appel de Douai et de la Cour de Cassation sont véritablement inconcevables, effarantes… Il ne s’agit pas, à partir d’une affaire, de réaliser le procès de la justice pénale qui disjoncte trop souvent, en tout cas bien plus que ses sœurs administratives ou civiles. Médiatiquement, les affaires de la "

Cependant, sous le même vocable de l’article 225-2 du Code pénal, "entraver l’exercice normal d’une activité économique quelconque", la Cour de Cassation rend innocent le Maire de Charvieu-Chavagneux, droite extrême, pour avoir utilisé la procédure de préemption afin d’empêcher une personne dont le nom avait une consonance étrangère évoquant le sud de la Méditerranée, d’acquérir un bien économique, une maison d’habitation, mais rend coupable un maire communiste pour avoir déclaré son intention de ne pas acquérir des biens en provenance d’Israël. Mais la bavure est encore plus grossière. Pour condamner le maire de Seclin, la Cour d’appel va faire l’amalgame entre le droit de la presse (la loi de 1881) et les dispositions spécifiques du Code pénal sur la discrimination, en considérant que les articles 23 et 24 de loi sur la presse renvoient aux discriminations prévues par les articles 225-1 et 225-2 du Code pénal. Or, le fameux renvoi provient de la loi du 30 décembre 2004 portant création de la haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l’égalité. Jean-Claude Willem a donc été jugé sur le fondement d’un texte qui n’existait pas au moment des faits. De plus, la simple lecture des débats parlementaires montre que le renvoi aux articles 225-2 et 432-7 du Code pénal ne vise pas les nations, un autre alinéa du texte, mais les personnes "à raison de leur sexe, de leur orientation sexuelle ou de leur handicap". Autrement dit, le texte n’était pas lui-même applicable sur le fond.

Il est impossible d’affirmer que cette condamnation pénale, totalement atypique, pour "appel au boycott" puisse faire jurisprudence, d’autant plus que l’élu était poursuivi dans le cadre de ses fonctions administratives. Demeure donc la question de savoir si chaque citoyen, chaque homme politique, peut appeler au boycott politique, environnemental, éthique... Hormis l’affaire Willem, la chambre criminelle de la Cour de Cassation ne s’est jamais prononcée sur l’appel au boycott. Il ne faut pas confondre avec les actes de boycott effectifs qui relèvent de dispositions spécifiques du Code pénal exclusivement applicables aux personnes morales ou physiques tenues au principe d’égalité dans leurs actions publiques ou privées ; par exemple le Code des marchés publics.

Au civil, la jurisprudence sur l’appel au boycott est variable et modérée. Incertitudes juridiques, le débat est politique. Fort heureusement, pour de nombreux motifs, des gens honnêtes dans des structures les plus variées appellent aux achats responsables et le traduisent dans le cadre de leur fonction. Historiquement, à la demande de Nelson Mandela, pas d’oranges qui proviennent de l’Afrique du Sud de l’apartheid ; aujourd’hui, à la demande des peuples d’Amazonie, pas de bois exotique en provenance des forêts primaires… Chacun parle de commerce équitable et de placement éthique.

Certes, l’image du libéralisme, "la liberté du renard dans le poulailler", est dépassée. Cela fait bien longtemps que les renards, après avoir invité quelques poules aux ambitions de coqs sur quelques yachts, font voter des lois pour bâillonner les becs afin de ne plus entendre caqueter les gallinacés qui se font croquer. Ainsi, un monde économique où les produits mis en vente sont, au nom du secret de fabrication, de moins en moins transparents, sur leurs provenances, sur l’existence du travail des enfants, sur les produits potentiellement cancérigènes pouvant se trouver à l’intérieur, sur l’existence ou non d’OGM, n’est pas le libéralisme, mais l’atteinte au choix "libre et éclairé" des consommateurs.  Il ne faut pas confondre l’action de prohiber la vente d’un produit avec celle d’interdire de ne pas acheter.

Ironie de l’histoire : Véolia, en raison de son implication dans le projet controversé de tramway à Jérusalem, a perdu un contrat à Bordeaux. La Suède et la Grande-Bretagne avaient procédé de même… Ouf ! 1 000 € d’un côté, 750 M€ de l’autre, la balle n’est pas tout à fait au centre. Il reste le choix libre de chacun de continuer à boycotter, à ne plus manger d’avocat en provenance de pays poursuivant une stratégie d’occupation de territoires. Aucun juge ne peut condamner des propos politiques (et non pas administratifs) tenus par des élus ou des formations politiques.


le monde

 

 


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22 février 2010 1 22 /02 /février /2010 22:01




Camouflet du Président Obama à l'Union européenne 


Camouflet du Président Obama à l'Union européenne
Le président américain Barack Obama n'assistera pas au sommet de l'UE et des Etats-Unis prévu en mai en Espagne. Cette décision est officiellement motivée par le souhait du président américain de se consacrer aux questions de politiques intérieures. La presse européenne présume toutefois qu'il ne veut pas perdre son temps avec cette Europe-là, à l'instar du quoditien madrilène El Pais  dans son édition du 3 février : "Washington ne voit pas dans l'UE un partenaire majeur ni une communauté d'intérêts", constate le journal. "L'ascension de la Chine et d'autres pays émergents réduit l'influence européenne." De même Jochen Bittner dans son blog Planet in progress déplore : "Il s'avère que le traité de Lisbonne n'honore pas une de ses principales promesses. L'Europe ne s'exprime toujours pas d'une seule voix, mais dans un chœur dissonant. Les deux personnages principaux qui devaient y remédier, le président permanent du Conseil européen et la 'ministre des Affaires étrangères de l'UE' ne rassemblent pas, comme on s'y attendait, le pouvoir de représentation en matière de politique étrangère de l'Europe. … Outre les querelles à Bruxelles, la décision d'Obama est tout à fait compréhensible. L'Europe n'est pas aussi importante aux yeux du gouvernement américain qu'elle pense l'être. Pourquoi le serait-elle ? Les véritables opportunités et les risques de la politique mondiale sont ailleurs. En Chine, en Afghanistan, en Inde et en Amérique latine. … L'UE de Lisbonne pourrait encore faire la découverte la plus douloureuse sur son rôle dans le monde : imaginez que l'UE parle d'une seule voix et que personne n'écoute." Le fait est que lorsque l'Europe a réussi à parler d'une seule voix, c'était pour ne rien dire.





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21 février 2010 7 21 /02 /février /2010 21:05

Par Georges Moreas

Étrange silence des autorités françaises après l’assassinat d’un cadre du Hamas… Alors que les Britanniques et les Irlandais ont tout de suite réfuté l’implication de leurs ressortissants dans cette exécution, le Quai d’Orsay n’a commando-dubai_guysen-tv.JPGpas réagi. Pourtant le chef du commando, qui se faisait appeler « Pierre », voyageait sous passeport français.

Outre-manche, on ne débat peut-être pas sur l’identité nationale, mais on ne badine pas avec la nationalité britannique. Le Foreign Office a d’ailleurs convoqué l’ambassadeur d’Israël pour obtenir des explications, et le premier ministre, Gordon Brown, a annoncé l’ouverture d’une enquête en collaboration avec les autorités émiraties.

Parmi les onze tueurs identifiés par la police de Dubaï, trois seraient irlandais, six britanniques, et il y aurait un Allemand et un Français. Les six Britanniques et l’Allemand seraient des émigrants possédant la double nationalité.

D’autre part, le chef de la police palestinienne a confirmé à l’AFP que deux officiers du Hamas étaient également impliqués. Ils appartiendraient à la Sécurité palestinienne.

Le Mossad (service de renseignement extérieur israélien) est sur la sellette. Même si le ministre des Affaires étrangères se défend de toute implication de son pays dans cet assassinat. D’autant que les agents du Mossad sont coutumiers du fait, comme en 1997, lorsqu’un commando de plusieurs hommes, titulaires de passeports canadiens, a tenté d’empoisonner  un autre responsable du Hamas.

Mais ici, on dit que le service de renseignement intérieur, le Shin Beth, serait également dans le coup.

Mahmoud Al-Mabhouh, 50 ans, responsable militaire du Hamas, le mouvement de résistance palestinien, a été assassiné dans sa chambre d’hôtel le 20 janvier dernier à Dubaï. Il paraît que les autorités avaient d’abord opté pour une mort « naturelle », affirmant que l’homme aurait succombé à une crise cardiaque. Il aurait fallu toute « l’insistance » du Hamas pour que l’enquête ne soit pas enterrée. En fait, il semblerait que la victime ait été étouffée, et peut-être même torturée à l’électricité. Il faut dire que ce Mahmoud Al-Mabhouh devait détenir des secrets de premier ordre, puisqu’il était considéré comme le principal pourvoyeur d’armes du Hamas, et qu’il était notamment en contact avec l’Iran.

Une fois qu’elle a eu le feu vert, la police de Dubaï a mené une enquête assez remarquable, parvenant à identifier un groupe de dix hommes et une femme parmi le commando chargé de l’exécution. Et cela, notamment grâce aux images des caméras de surveillance dont le palace est truffé, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur.

Ainsi, selon les vidéos, le crime aurait eu lieu entre 20h24 et 20h46. Mais une chose est sûre, c’est qu’il a eu lieu. Une preuve sans appel que les caméras ne sont d’aucune utilité pour prévenir un crime ou un délit, mais qu’en revanche, elles peuvent constituer un élément important dans le déroulement de l’enquête. Un ancien du Mossad constate non sans un rien de nostalgie que la guerre de l’ombre se complique avec l’omniprésence des caméras de surveillance et l’accès aux données personnelles. « Cela change les choses - pas seulement pour ceux qui font du terrorisme un commerce mais aussi pour ceux qui les combattent », soupire-t-il.

L’arroseur arrosé, en quelque sorte.

En attendant, on voudrait bien savoir qui est cet « Elvinger », peter-elvinger_guysentv.JPGsoi-disant ressortissant français, qui a dirigé ce commando et qui aujourd’hui fait l’objet d’un mandat d’arrêt international pour assassinat.

Non sans ironie, dans son blog, Denis Brunetti,  correspondant de TF1 à Jérusalem, qui suit l’affaire de très près, révèle que des agents du Mossad et du Shin Beth ne sont pas contents du tout, non pas à cause de cette affaire, mais pour leur retraite. Celle-ci pourrait baisser de 30% en dix ans. Il cite un ancien chef de division du Shin Beth : «  Quand l’un de nous se retire, il n’est pas directeur de banque ou président de compagnie. Moi, qu’est-ce que je peux faire ? Un interrogatoire de terroriste, mettre quelqu’un en prison ? Mais ça, je ne peux même pas le vendre à ma femme… »

Si même les espions sont victimes de la RGPP !

 

 


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